L'ECOLE ET LE DEVELOPPEMENT DE L'INSTRUCTION

 

Comment le développement de l'instruction s'est-il effectué à Biberbirch d'abord, puis dans toute la commune actuelle.

Avant de traiter cette question, voyons ce qui s'est passé dans le monde depuis l'Antiquité.

Déjà chez les Grecs et les Romains, l'instruction était faite par les instituteurs et les écoles. Si tel n'avait pas été le cas, nous ne posséderions pas les écrits qui nous donnent les renseignements sur cette époque. Il nous faut admettre qu'il ne s'agissait que de cas d'élèves exeptionnels suivant l'enseignement de grands maîtres. Ce sont eux qui ont fourni la base littéraire de l'Antiquité. car la majorité de la population était analphabète.

Mais bien avant eux, les Akkadiens et le monde sémitique, vivant en Mésopotamie entre l'Euphrate et le Tigre et aux alentours, nous fournissent des écrits gravés sur des tablettes d'argile en écriture cunéiforme. Il existe déjà des bibliothèques (royales il est vrai). Par contre, les anciens Egyptiens ne connaissaient que les hiéroglyphes.

Partout l'instruction se développe dans les palais et dans les temples.

Une croyance populaire nous fait sourire: elle prétend que Charlemagne, l'empereur des Francs, aurait créé les écoles. Une chanson nous dit "qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l'école, c'est ce sacré Charlemagne". Le grand mérite de Charlemagne est d'avoir, par un édit de 789, ordonné aux moines des couvents, en particulier de Wissembourg, de Murbach et de Fulda, de traduire l'évangile dans la langue du peuple qui était la langue franque en Lorraine et dans l'Alsace du nord et la langue allamande dans le reste de l'Alsace. En effet il n'y avait que quelques moines très érudits qui savaient lire le latin. Alors des groupes de maîtres et d'élèves se sont formés dans les couvents et se sont mis au travail. Le grand maître était Hrabanus Maurus de Fulda, le plus grand savant franc de cette époque.

A Wissembourg par exemple l'Evangile a été traduit en une langue écrite qui est devenue la langue écrite allemande.L'écriture utilisée était en lettres latines et non plus un alphabet runique, qui a été utilisé autrefois, aussi parfois nommé "vieux gothique".

Ceci a donné la base de l'instruction des moines et par leur intermédiaire de celle de la population.

Il est a noter qu'un des élèves traducteur était Otfried de Wissembourg, le futur grand poète en Allemand qui a écrit l'évangile en vers et qui a eu l'accord de l'église par l'archevêque de Mayence. Cette oeuvre portait la dédicace au roi "Ludwig den Deutschen", petit fils de Charlemagne.

Dans ces traductions les mots latins ont été écrits en langue courante, ce qui n'était pas toujours évident, car beaucoup de mots ont dû être créés, pour lesquels il n'existait pas de mots redonnant le sens.

La langue du futur français n'a été utilisée que lors du serment de Strasbourg. On l'appelle le français ancien, très proche du latin, non utilisé dans notrs région.

A cette époque l'instruction était surtout concentrée dans les couvents ( entre autre bénédictins). Il existait des écoles monastiques. Parmi les moines,nombreux furent les copistes qui nous transmirent une grande part de la culture antique, mais il y eut aussi des "narrateurs" qui se firent historiens de leur époque (ainsi GREGOIRE de TOURS recontant l'histoire des Francs).

Un des premiers couvents créés par les Francs, suite à leur christianisation, était celui de Wissembourg. Les moines qui s'y trouvaient ont subi une très haute instruction. Tous les actes, donations et autres, faits dans notre région, ont été écrits et conservés par eux .Conçus en latin, ils étaient écrits en "gothique ancien".Ils sont conservés sous le nom de "Traditiones Wizenburgensis". Ils nous font connaître les premiers actes de Biberkirch dont le plus ancien date de l'an 699.C'est après la guerre de Trente Ans, quand le pays s'est repeuplé que nous trouvons les premières traces des écoles et d'instituteurs dans les villages.

Parmi les immigrés, il y en avait qui savaient lire et écrire. Il en venait de PICARDIE et de CHAMPAGNE. D'autres venus de SUISSE, du TYROL, de BAVIERE,du pays de BADE, connaissaient la langue allemande. Ce sont eux qui ont fourni les premiers enseignants. Leurs connaissances ne devaient pas être trop grandes pour apprendre à lire et à écrire aux enfants. Pourtant ils étaient des hommes très appréciés pour leurs connaissances.

L'instituteur (Schulmeister) s'appelait alors "ludimoderator" ou "ludimagister". On trouve aussi la dénomination de "régent d'école" ou "maître d'école".

On se pose des questions sur les écoles et l'assiduité aux cours il y a 200 à 300 ans. Il faut être pessimiste car on peut supposer que les écoles étaient très peu fréquentées. Au début du 18° siècle on admet que seulement 30% des garçons étaient capables de lire et écrire. Les filles dans les villages ne fréquentaient pas les écoles. Leur seul savoir se basait sur la prière, la cuisine, l'entretien du logement, le tissage et la broderie, avec en plus la traite des vaches, la garde et l'entretien des nombreux enfants de la famille. Mais, peu à peu, les filles ont eu les mêmes droits que les garçons.

Comme partout, l'instruction de la population était à un niveau très bas. Les habitants qui savaient lire et écrire étaient rares. Une recherche dans les régistres paroissiaux entre 1720 et 1740 nous donne des renseignements. 20% des actes portaient de véritables signatures, certaines de très bonne qualité, d'autres étaient dessinées d'une façon plus ou moins gauche. Tous les autres faisaient des signes, croix, petits dessins ou une lettre majuscule. Une particularité des signatures est que 80% d'entre elles étaient faites en lettres gothiques et les autres en lettres latines. Les gothiques provenaient surtout des verriers qui étaient venus d'Allemagne. Mais parmi eux il y avait aussi des illettrés.

Un deuxième de 1740 à 1760 montre une nette amélioration. Les vraies signatures se portaient à 40% dont 80% en gothique. L'instruction à l'école commençait à porter ses fruits.

Le premier instituteur de Biberkirch à être indiqué comme régent d'école était Antoine Levèque en date du 6.3.1739 et du 7.4.1745. Le 29.5.1746 nous trouvons Nicolas Robert ainsi qu'au 29.7.1753. Il est suivi le 28.1.1758 par Joseph Gosemia et le 2.11.1759 par Gaspard Finck. Le 2.9.1767 nous retrouvons de nouveau Nicolas Levèque comme régent d'école à Biberkirch ainsi que Jeau Gaspard Finck le 25.9.1767 qui décède le 22.2.1768. Le 15.1.1768 Nicolas Gaertner est indiqué comme régent d'école à Troisfontaines. Le 6.9.1773 Jean Georges Bour est indiqué comme régent d'école à Biberkirch et Henry Bour comme sous- maître. Le 31.1.1780 Caspard Finck est régent d'école à Troisfontaines.

Le régent d'école était aussi chantre à l'église ainsi que sonneur de cloches. Après la Révolution il devint aussi greffier de la commune. Il s'agissait de Jean Nicolas Schneider qui fut remplacé par François Durand le 29.4.1790 comme maître d'école.

Le 22 février 1789 les membres des deux municipalités de Biberkirch et de Troisfontaines se sont réunis pour discuter de l'école. Le rapport est hautement intéressant sur la situation de l'instruction et de l'école de Biberkich. " Les membres des municipalités de Biberkirch et de Troisfontaines réunis disant que depuis 60 ans ils ont eu le bonheur d'obtenir un Curé en titre perpétuel au dit Biberkirch, chef lieu de la Paroisse, ils n'ont pas encore pu avoir une maison convenable à tenir l'école des enfants susceptibles d'instruction. Les difficultés réitérées de trouver une maison de cette sorte. Les changements de maisons fréquemment faits annuellement depuis un si long espace de temps, pour location de maison toujours propres à l'éducation de la jeunesse, soit parce qu'elles n'étaient point assez amples pour contenir les enfants, soit parce que leur situation en rendait l'accès tout à fait pénible à la plupart des enfants qui en étaient trop éloignés, toutes ces raisons commencent à demander à Monseigneur l'Intendant, combien il leur est important d'avoir une maison d'école assez ample et en même temps tout à fait commode aux enfants des endroits respectifs de la Paroisse. L'instruction de leurs enfants leur a toujours été infiniment à coeur, les membres de l'ensemble étant présent que le jour suivant, 23 février, il y avait une maison à vendre, ils ont fait l'acquisition de cette maison à cet effet avec un jardin potager, appartenant à Blaise Abba, maréchal ferrant à Biberkirch, nous avons le bon plaisir de votre grandeur, laquelle maison près de l'Eglise paroisiale au milieu du chef lieu, et en même temps tous à fait proche de Troisfontaines, le prix de vente est de 750=15µ, les sols pour livre y compris, somme sans doute bien modique pour assumer la commodité de l'instruction de la jeunesse qu'elle pourra aisément contenir parce quelle est grande et bien située pour la clarté, pour éviter les frais annuels de location de maison d'école et pour ne pas occasionner de nouvelles dépenses le sieur Curé s'est chargé lui même de diriger les changements et réfection à faire ils n'exederont pas la somme de 200= pour toute la paroisse, et en cas que cette somme de 200= serait insuffisante pour payer les frais de changement et réfection, le sieur Curé veut bien se soumettre à payer le surplus à la décharge des paroissiens, en cas que lui soit chargé de la direction des changements et réfections à faire. Ce considéré plaire à Votre Grandeur, ratifier l'achat de la maison .... fait au profit de la Paroisse pour maison d'école, moyennant la somme de 750=15µ, ordonner en conséquence que ladite somme sera levée au son la livre sur les habitants des trois villages respectifs de Biberkirch, Troisfoniatnes et Hartzviller."

Une réunion du Conseil municipal de Biberkirch du 16 mai 1791 donne des renseignements supplémentaires :

" ... délibérer sur des affaires de Biberkirch concernant leur maison d'école, considérant qu'autrefois leur maître d'école étant propriétaire d'une maison apte à y faire son école, leurs possesseurs n'avaient pas jugé necessaire d'en bâtir une mais s'étant remercié de leur service et ayant vendu sa maison, la commune s'est vu obligée d'augmenter d'une somme de 24 livres de France les gages de leur maître d'école pour frais de location que depuis plusieurs années elle avait payé cette somme, et qu'elle a l'inquiétude presque tous les ans par le maître d'école, celui-ci ne pouvant pas trouver une maison convenable à y faire son école, le nombre des enfants capables d'instruction se portant à une centaine et plus, le maître d'école se voyant obligé de déloger pour ainsi dire tous les ans, se formèrent fort peu d'accepter notre service, la raison pour laquelle nous n'avons jamais un bon maître d'école. Considérant en outre que notre paroisse de Biberkirch est composée de 3 villages Biberkirch, Hartzviller et Troisfontaines, peuplée de 1300 à 1400 ames, une seule église et presbytère, par conséquent. Des affaires .... et à délibérer vu leur reconstruction de leur entretien ce qui exige encore une maison commune pour servir de lieu de séances, qui sera le salle d'école. En conséquence il a été conclu unanimement, vu que nous avons un emplacement à nous propre à bâtir une maison d'école, afin d'être délivré des frais d'une location annuelle et d'avoir un maître d'école instruit et en état de bien faire son oeuvre. Il est a observer ici que notre paroisse n'a aucun revenu ni fonds pour la construction de cette maison d'école, il faut que les frais soient supportés par tous les contribuables de cette paroisse. Comme cette paroisse est composée de trois villages ... nous avons demandé aux municipalités des deux villages annexés de venir assister à cette délibération et on leur a communiqué la présente délibération et qu'ils avaient à répondre et à donner leur réponse par écrit et n'en ont rien fait. Cette opération est indispensable pour l'instruction de la jeunesse d'autant plus qu'il n'y a pas une seule maison de vide qui soit propre à y faire l'écolage. Notre maître d'école est logé actuellement dans une chambre en attendant,

c'est pourquoi nous avons l'honneur de prier MM. les administrateurs composant le Directoire du Département de la Meurthe à bien vouloir nous accorder une faveur ... pour soulager et occuper les pauvres Indigents qui se trouvent desoeuvrés par le ralentissement des ouvragers ... et à bien vouloir obliger les deux villages annexés à nous prèter la main dans cette circonstance."

Un état du 20 Floreal nous dit:

"Etat qui concerne les instituteurs, que l'on a donné des deux sexes, des écoliers, la population est de 146 mâles et de 238 femelles, total 384 et des écoliers: 11 garçons et 8 filles.Cette commune n'a pas encore fait choix d'un instituteur attendu que la commune n'a jamais eu d'école pendant l'été parce qu'ils ont tous besoin de leurs enfants, les uns pour travailler et porter les engrais sur les champs, les autres pour garder les bestiaux, et encore d'autres qui restent à la maison pour garder les petits enfants, pendant que les pères et les mères sont à la campagne à travailler."

 

Les enfants des deux annexes de Biberkirch et de Troisfontaines sont donc toujours dans la même école à Biberkirch. Un conseil municipal de Biberkirch du 15 mai 1830 fixe les conditions à cette époque:

"Vu l'Ordonnance Royale sur l'instruction primaire du 14.2.30.

Vu la circulaire de M me préfet de la Meurthe du 20.4.30.

Vu enfin l'invitation y relative de la part de l'Académie Royale de Nancy du même mois.

Considérant que la commune de Troisfontaines fait partie de la même école de Biberkirch chef lieu duquel elle n'est séparée que par un ruisseau, en sorte que les deux villages ne forment pour ainsi dire qu'un seul endroit, où il n'y a pas de distance à compter, que de tout temps il n'a existé qu'un seul instituteur pour les deux communes qui fut toujours et tous les ans payé par elles chacune par moitié, mais assez régulièrement faute d'autorisation.

Considérant que la commune de Biberkirch n'a d'autres ressources que les centimes additionnels sur les contributions qui suffisent à peine pour acquitter les dépenses ordinaires et indispensables que d'autres ressources n'y existent pas, que l'instituteur réside dans cette commune où il y a une école à ce destinée et qu'à Troisfontaines il n'y a jamais eu.

Pour ces motifs et pour mettre en execution l'ordonnance royale,

le C.M. réuni au lieu de ses séances a délibéré:

1° que le traitement annuel de l'instituteur sera fixé à 300 Francs dont 150 F seront à prélever sur la commune de Troisfontaines et les autres 150 F se paieront pas les sous de la commune de Biberkirch.

2° que l'entretien du local de l'institut, on paiera une somme de 15F par an. C'est à due pour un an seulement, pour les meubles que le dit local nécessité pour un crucifix,buste du Roi et autres petit besoins.

3° Pour parvenir à pouvoir solder l'instituteur, la moitié de son traitement faisant la somme de 150F pour la commune de Troisfontaines et de celle de 185F pour la commune de Biberkirch, y compris celle de 15F pour les meubles que necessite le local de l'instituteur.

Deux cotés seront formé

1° Un de 82,50 F sur la contribution personnelle et un autre de pareille sur la contribution foncière seront remis au receveur de la commune pour en faire le versement.

4° Le Conseil déclare les enfants indigents qui seront hors d'état de payer la rétribution et qui seront admis gratuitement à l'école: 12 noms)

5° Il sera payé à l'instituteur par chaque enfant admis non gratuitement au 1er fevrier de chaque année un somme de 1F20 pour l'hiver et autant pour l'été si l'école est continuée.

En Juin 1849 l'école des deux communes de Biberkirch et de Troisfontaines aurait eu besoin de réparations, mais le conseil municipal de Biberkirch trouve que cette réparation n'est d' aucune utilité. Les éleves vont à l'école pendant quatre mois, les huit autres mois on trouve à peine 5 à 6 éleves qui y vont. L'instituteur est indigent, depuis 10 mois il n'a touché aucun traitement parce que les caisses sont vides, donc vouloir continuer une école à 3 Frs est sans fondement. Considérent enfin que ces deux communes sont trop rapprochées l'une de l'autre, l'installation d'une institution primaire dans chacune d'elles ne pouvait y amener que du désordre, par une concurrence de l'une à l'autre, qui serait suivie de haine et de jalousie, aussi bien entre les instituteurs qu'entre les élèves, ce qui pourrait occasionner de grands inconvenients.

Cette dernière remarque s'adressait à la commune de Troisfontaines qui était en train de construire sa propre école. Celle-ci était terminée en mai 1850.

Le 13 janvier 1863 le conseil municipal de Biberkirch décida la reconstrution de l'école vétuste et délabrée. La reconstruction devait avoir lieu à coté de l'emplacement de l'ancienne. Le bâtiment devait comprendre:

-deux salles de classe de 9 m sur 6 m chacune

-les logements de l'instituteur et de l'institutrice

-Une écurie, une buanderie pouvant servir de cuisine

-un grenier à foin et deux caves voutées

-deux cours séparées et deux lieux d'aisance pour le maître et les

élèves.

Le projet est soumis à l'architecte Pelissier de Sarrebourg. La dépense s'élevait à 9975 Frs. La commune demande une aide au Ministre de l'Instruction Publique.

En 1863 l'Administration avait demandé la réunion des écoles de Biberkirch et de Troisfontaines. La commune de Biberkirch demanda que cette réunion soit effectuée à Biberkirch pour les raisons suivantes:

-la maison d'école de Troisfontaines n'a pas de salle assez

spacieuse pour contenir les enfants des deux sexes avec ses 40 m2

-que cette maison n'offre pas non plus de demeure convenable pour

l'instituteur

-qu'il n'y a ni écurie ni jardin

-qu'elle se trouve à plus de de 200 m de l'église et que les

enfants ont des difficultés pour suivre les exercices religieux

pendant la mauvaise saison

l'instituteur ne pourrait que très difficilement remplir les

fonctions de sonneur de cloches et de chantre

-cette maison n'a été construite que pour faire un asile pour les

petits enfants.

Les nouvelles maisons d'école soient construites dans les proportions à leur grande destination. Le maître d'école de Troisfontaines devrait servir les deux écoles comme salle d'asile ( écoles maternelles).

Le Préfet a demandé à la commune de Troisfontaines soit de conserver l'école de garçons soit l'école des filles à laquelle serait annexée une salle d'asile, chacun de ces établissements devant servir aux deux communes en commun. La commune de Troisfontaines demanda à conserver son école de garçons et son école de filles sur le pied où elle se trouve actuellement, afin d'éviter toute espèces de conflits entre les deux communes. Tous les habitants sont satisfait de l'état actuel, en plus l'instituteur a su mériter par ses talents et par le zèle, l'exactitude et le dévouement qu'il apporte à l'exercice de ses fonctions le suffrage et l'approbation des autorités et des habitants de la commune.

En 1866 des cours d'adultes ont été institués et l'instituteur a offert de les faire gratuitement.

Le 19.12.1875 le conseil municipal de Troisfontaines décida de construire une nouvelle maison d'école, l'ancienne étant trop petite.Dans l'intérêt de la Verrerie de Vallérysthal celle-ci devrait être construite entre Troisfontaines et Vallérysthal. Les dépenses prévues sont prévus sont de l'ordre de 20.000 Mark et la verrerie donnera une partipation de 4000 Mark. Une demande de subvention de l'Etat est prévue à 6000 Mark. Le reste sera couvert par la vente de l'ancienne école prévue à 3000 Mark. Le terrain de construction sera acheté pour la moitié à MM. Avril et Stengel.

La réalisaion de ce projet ne devait avoir lieu qu'en 1884 et la verrerie a demandé que la construction lui appartiendrait.

En 1942 Le Landrath de Sarrebourg était mécontant de ce fait est a dit "das geht nicht dass eine öffentliche Schule in Privathände ist". La verrerie vend le bâtiment à la commune et le paiement a été fait par l'état.

 

 

 

Il faut noter qu'entre temps en France Jules Ferry, ministre de l'instruction, a fait voter en 1882 une loi prescrivant la gratuité l'obligation et la laïcité de l'instruction primaire.

La decision prise place la nouvelle école à une distance plus rapprochée de Vallérysthal.L'école restera école communale. La verrerie prendra à charge les réparations, l'assurance, les impôts, le chauffage l'entretien et l'achat des besoins de l'année solaire.

En 1909 l'installation d'une nouvelle classe est prévue. Elle sera installée dans cette école suite à la demande de la verrerie.

En 1968 une école maternelle fut construite à Troisfontaines.

Mais le grand changement survint en 1990. Toutes les écoles primaires furent réunies en une seule dans un bâtiment neuf qui héberge actuellement quatre classes, avec la possibilité d'en créer une cinquième. Une salle des fêtes y est adjointe .L'ancienne école de Troisfontaines fut transformée en mairie. Elle fut inaugurée en 1992, après avoir déjà fonctionné plusieurs mois.

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